La ronce, de nature épineuse

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Latin : rumex, rumicis. Désigne le « dard » des aiguillons qui se trouvent sur les rameaux.  

Combien de gourmands se sont arrêtés au bord de la route pour cueillir ces quelques mûres appétissantes ? Avant de croquer dans ces baies, penchons-nous sur la ronce, une plante riche en propriétés. Son apparence épineuse nous place parfois dans des situations périlleuses mais, après un rude débat, nous pouvons déguster une récolte gourmande et découvrir un peu plus sur cet arbuste sauvage. En plus de nous offrir un fruit à s’en lécher les doigts, la ronce détient des bienfaits insoupçonnables.  

L’utilisation de la ronce

Le murier (Morus) se distingue de la ronce ou murier sauvage (Rubus). De la famille des Rosacées, la ronce sauvage est d’une composante astringente et diurétique. Du bourgeon au pétale, l’ensemble de cette plante est consommable sous diverses formes. En plus d’être un potentiel comestible et médicinal, elle est un atout pour la biodiversité. Les ronces s’invitent dans vos jardins Il est vrai que cette plante peut s’avérer envahissante, cette vigueur s’explique par sa sécrétion d’hormones de croissance lorsqu’elle marcotte. Pour éviter une proéminence dans votre jardin, nous vous conseillons de la tailler durant l’hiver. Pour les plus courageux, pensez à conserver les chutes de ronces, elles vous seront réemployable dans votre potager ! En effet, le bois rameau fragmenté (BRF) est une forme de paillage permettant d’enrichir le sol et de redistribuer l’eau de façon répartie. Que ce soit pour l’herbe fraîchement tondue ou bien les feuilles automnales qui tapissent le sol pour le peindre de cet orange unique, ce système permet d’enrichir le sol.  

Feuilles de ronces - Blog - DJMA

Une palette médicinale et culinaire

 La ronce se cultive et se consomme durant toute l’année. De la feuille au turion (le bourgeon souterrain), il y en a pour tous les goûts et besoins. Comme vous le feriez avec un framboisier, laissez infuser vos feuilles de ronce pour vous garantir un hiver sans maux de gorge. Côté cuisine, vos quiches et salades pourront être agrémentées de quelques bourgeons de ronce. Au printemps, il est possible de cueillir les jeunes tiges, encore vertes et tendres, de les éplucher et de les dresser tel des asperges. Puis vient l’été et l’envie d’une consommation plus rafraichissante : la mûre. Crues ou cuites, les mûres sauvages contiennent des vitamines (provitamine A, vitamines E et B), des minéraux (magnésium et fer), des oligo-éléments (zinc, manganèse, cuivre) et des antioxydants.   

Eco-friendly

Allant des bourdons aux limaces, jusqu’aux micro-organismes du sol, la ronce est la plante phare pour la faune et la flore grâce au pollen et au nectar des fleurs de ronce. Après la production du miellat, matière sucrée produite par certains insectes, les abeilles s’invitent également à la danse. Tel un microcosme, la ronce est un enjeu productif qui s’organise naturellement pour la variabilité biologique de votre jardin. En effet, leur système racinaire s’étend à un point tel qu’il permet de stabiliser le sol en endossant le rôle de retenue d’eau naturelle, cela prévient l’érosion du sol.

Maintenant que vous êtes expert en ronce, vous pourrez user de la richesse et des bienfaits qu’elle a à nous offrir.

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