C’est la wildcard du moment, le point Godwin 2.0, le kamoulox de toute conversation vaguement scientifique : un concept à la fois flou et résolument dans l’ère du temps. De quoi parle-t-on ? De la permaculture.
Une brève définition de la permaculture par DJMA
L’avantage des années 2010 c’est qu’avec une petite recherche Wikipédia discrète on peut briller en société sur tous sujets :
« La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes en s’inspirant de l’écologie naturelle (biomimétisme ou écomimétisme) et de la tradition ».
Oui, mais encore ? Si on devait résumer la démarche, on parlerait d’aménagement et de planification de l’espace pour favoriser la vie sur terre de manière durable et efficace. Plus un principe donc qu’une méthodologie précise et contraignante. Concrètement, avec la permaculture on va essayer d’optimiser la production en minimisant les ressources, de manière responsable. Une sorte de toyotisme vert. Cela passe par des techniques simples et parfois ancestrales adaptées à votre espace de vie. Par exemple, vous pouvez récupérer l’eau de pluie à l’aide de cuves ou de tuyaux d’écoulement pour arroser vos plantes ; ou encore recycler vos déchets pour produire du compost. Beaucoup de bon sens, d’ingéniosité et de pragmatisme donc.
Photosynthèse : que la lumière soit
Aziz, lumière ! Tous les familiers (ou pas) du chef-d’œuvre de Luc Besson l’auront bien compris, la permaculture se base sur un principe fondamental de la croissance des végétaux, la photosynthèse. Pour limiter le gaspillage et maximiser la production, il est par exemple conseillé de superposer plusieurs étages de plantes et de les disposer de manière stratégique en fonction de la zone d’ensoleillement suivant les saisons. La culture sur butte est ainsi un bon exemple ; elle permet de tirer parti de chaque rayon du soleil et d’augmenter l’espace de jardinage.
Une approche systémique : System of a Down
On s’attardera également sur la notion de système. Mr Wikipédia (encore lui) nous dit qu’un « système se définit par un ensemble d’éléments interagissant entre eux selon certains principes ou règles ». Celui que l’on souhaite appliquer en permaculture est alors assez simple : plus la biodiversité est importante plus le système sera durable, car les plantes se stimulent entre elles. Par exemple, les capucines protègent le sol du dessèchement, le thym repousse les pucerons et donc peut être associé avec des légumes, les haricots fixent l’azote dans les sols, un fertilisant particulièrement apprécié par les laitues et radis. La permaculture est donc l’art de l’association, et pas seulement entre végétaux. Disposez des mangeoires à proximité de votre potager et des petits oiseaux viendront dévorer d’éventuels nuisibles. La présence de roches pourra encourager l’apparition de lézards, très friands en limaces.
Un modèle responsable : engagez-vous
La permaculture est donc un modèle responsable et durable pour produire mieux avec un minimum de ressources. Une façon simple et ludique de participer à la transition écologique, à mi-chemin entre le « Yes we can » et le « Flower Power ».